Mister Johnson...

Publié le par cynic63

Comme on l'avait annoncé, une belle rencontre a eu lieu ce samedi matin à Clermont dans les locaux de La Librairie, rue Pascal.
11h00 du matin est une heure un peu matinale pour moi le week end, surtout après une soirée du vendredi plus que mouvementée. En grande partie à cause du set apocalyptique que nos Danois préférés de Defectors  avaient donné la veille. On en reparlera prochainement et revenons à notre sujet...
Arrivé accompagné par son editeur français Olivier Gallmeister (link), qui assurait la traduction de ses propos, Johnson s'est tout de suite montré à l'aise, décontracté et avenant.
Grande silhouette, stetson, cow boy boots, il est vrai que c'est un personnage plutôt impressionnant mais un grand "Hello!" à la cantonade a mis tout le monde à l'aise.
Beaucoup de sujets abordés lors de cette rencontre: son parcours personnel fait d'innombrables métiers (il a été entre autres flic à New York), sa vie quotidienne aujourd'hui dans son ranch isolé, son travail d'écriture, en particulier sa méthode, etc...
Je ne vais pas trop développer ici. Je vous renvoie à l'excellent papier rédigé par Jean-Marc (link) suite au passage de l'écrivain du Wyoming à Toulouse.

Cependant, je souhaite juste évoquer deux ou trois choses qui m'ont marqué.
D'abord, l'immense gentillesse du monsieur: très affable, sympathique, souriant lors des dédicaces, Johnson est peut-être quelqu'un qui vit un peu isolé dans son Etat du nord des Etats-Unis,  mais il est tout le contraire de l'ermite misanthrope. Il a écouté attentivement toutes les questions posées, s'intéressant à ce que chacun pouvait lui demander et, visiblement, très heureux d'être là.
Ensuite, ses qualités de conteur. Tout devient histoire dans ses propos. Le moindre sujet abordé donne lieu à une anecdote, souvent très drôle, comme par exemple ces deux rencontres avec le shérif du Comté où il vit à 10 ans d'intervalle. En effet, ne connaissant rien au travail du shérif, qui est très différent de celui de policier, Johnson avait, lorsque Little Bird en était à l'état de projet, sollicité le personnage afin d'obtenir de précieux renseignements pour le réalisme de son roman. Le shérif accepte, Craig laisse ses deux premiers chapitres dans le tiroir, les oublie occupé à d'autres tâches et le temps passe. Dix ans plus tard, alors qu'il fait le plein à une station service, Johnson aperçoit le shérif qui le reconnaît. Ce dernier s'approche de lui et lui dit: "Vous êtes Craig Johnson, vous étiez venu me voir il y a dix ans à propos d'un roman mettant en scène un shérif et n'êtes jamais repassé. A ce que je vois, vous travaillez plutôt lentement!". Evidemment, la chose est racontée sans les mimiques et intonations de l'écrivain qui en font en grande partie le sel.
Et, enfin, un sens de l'humour très particulier, notamment quand il évoque son ami indien, ce dernier ayant aussi développé le goût de la rigolade bien sentie au point d'afficher un merveilleux tee-shirt qui proclame: "Je suis blanc à 1/64ème mais je ne peux pas le prouver"...
Comme le disait Jonhson lui-même: "De toutes façons, les Indiens ont un sacré sens de l'humour. Ils en ont bien besoin: ça fait 200 ans qu'ils nous supportent".

Voilà. Je pourrai en rajouter notamment sur sa modestie, réelle et sincère, ses "thank you" qu'il a nous adressés, à une amie et à moi, lorsqu'il est parti après nous avoir serré la main.
Moi, mes "thank you", je les adresse aussi à Craig, à l'équipe de la médiathèque de Vic-Le-Comte qui l'a fait venir pendant 3 jours en Auvergne et bien sûr aux propriétaires de la Librairie qui ont rendu ce petit moment de délice possible. En plus, je suis très content d'avoir vu qu'autant de gens s'étaient déplacés. Cela ne peut qu'encourager ce genre d'initiatives...
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K
<br /> Bande de petits veinards. Bon, il me reste à me rendre dans le Wyoming maintenant!<br /> <br /> <br />
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C
<br /> Si c'est aussi difficile que Johnson lorsqu'il est venu...Bon courage...<br /> <br /> <br />
M
<br /> Encore une belle rencontre. Pendant 1h30 il nous a reçu dans son ranch, en fait....Il nous a fait partager ses histoires de vie personnelle et professionnelle comme un ami pourrait le faire. Son<br /> humilité et sa simplicité semblent être à la hauteur des grands espaces où il vit. Merci à la Librairie.<br /> <br /> <br />
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C
<br /> C'est tout à fait ça, en fait. Un type bien, loin des clichés du cow boy débile...<br /> <br /> <br />
J
<br /> On a bien tous eu la même impression.<br /> Espérons que nous aurons d'autres occasions de le voir.<br /> <br /> <br />
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C
<br /> En effet, espérons-le. Mais je crois qu'on les aura ces occasions<br /> <br /> <br />